(1ère publication le 3 juin 2014)
Maman s'est installée avec son bébé dans les bras, une toute petite demoiselle, qui attrape sa mère du regard. Il y a une belle complicité entre elles deux, des sourires aimants, de la joie.
Nous échangeons quelques mots et puis c'est l'heure du biberon... je m'installe un peu en retrait pour le temps de la tétée...
Mais c'est maman qui m'interpelle : « Il raconte quoi ce livre là ? »
« Des papas et des mamans » de Jeanne ASHBE.
Et voilà que je démarre cette lecture pour maman pendant que « toute petite demoiselle » prend son biberon.
Quand le livre est terminé, c'est maman qui commente « il est bien ce livre, parce qu'il montre que les hommes aussi ils peuvent faire des choses à la maison. C'est un bon exemple. Parce que moi, mon mari à la maison, il dit « je rapporte le salaire, alors toi, c'est normal, tu fais tout le reste » Mais maintenant avec trois enfants, ça fait beaucoup de travail ! »
« Alors c'est une idée cadeau ! Il faut l'offrir à votre mari ce livre ! Ce sont vos grandes filles qui vont le lui lire, pour la fête des pères : ça irait bien ! »
Rires de maman, complicité féminine ! Nous échangeons sur la vie de famille, la place des hommes et des femmes. C'est dans ces moments là que je ne crois pas à la « distance » ou « neutralité » professionnelle.
Dans cet échange, je n'ai rien dit de ma vie personnelle mais par mon écoute j'ai essayé d'être en complicité, en solidarité entre femmes.
Sans perdre de vue la petite demoiselle qui digère son biberon dans les bras de sa maman et qui, par la même occasion, avale chacune de nos paroles. Et c'est à elle que je m'adresse, tout d'abord parce qu'elle nous écoute, et puis aussi que c'est elle qui représente l'avenir. Comme va-t-elle être élevée ? Quels seront ses modèles, ses références ? Quelle mère, quelle femme sera-t-elle à son tour ?
Et maman sourit : « C'est vrai que c'est nous qu'on leur fait le modèle. Si mes filles, elles acceptent pas de tout faire, et bien leurs hommes, ils changeront peut-être. Moi le mien c'est trop tard !! »
« Ça vaut quand même le coup de tenter le cadeau de la fête des pères ! Essayez pour voir, vous me raconterez ! »
Dans les rires, l'échange se fait léger...
« Toute petite demoiselle » s'est redressée, nous regarderons « pour qui ce petit bisou » et puis quelques planches de « beaucoup de beaux bébés ».
Maman est très attentive aux réactions de son bébé. «Les grandes, elles aiment beaucoup les livres, les histoires. Elles veulent toujours lui lire les livres de l'école. Moi je leur dis qu'elle est trop petite. Mais là, ce livre, il est bien pour les tout-petits. Je vois qu'elle regarde bien déjà, même tout bébé. Ils viennent d'où ces livres là ? »
Et la liaison se fait vers la bibliothèque du quartier et celle du centre-ville.
Et puis c'est le moment de partir à la consultation... au revoir, et bonne journée !
Maman s'est installée avec son bébé dans les bras, une toute petite demoiselle, qui attrape sa mère du regard. Il y a une belle complicité entre elles deux, des sourires aimants, de la joie.
Nous échangeons quelques mots et puis c'est l'heure du biberon... je m'installe un peu en retrait pour le temps de la tétée...
Mais c'est maman qui m'interpelle : « Il raconte quoi ce livre là ? »
« Des papas et des mamans » de Jeanne ASHBE.
Et voilà que je démarre cette lecture pour maman pendant que « toute petite demoiselle » prend son biberon.
Quand le livre est terminé, c'est maman qui commente « il est bien ce livre, parce qu'il montre que les hommes aussi ils peuvent faire des choses à la maison. C'est un bon exemple. Parce que moi, mon mari à la maison, il dit « je rapporte le salaire, alors toi, c'est normal, tu fais tout le reste » Mais maintenant avec trois enfants, ça fait beaucoup de travail ! »
« Alors c'est une idée cadeau ! Il faut l'offrir à votre mari ce livre ! Ce sont vos grandes filles qui vont le lui lire, pour la fête des pères : ça irait bien ! »
Rires de maman, complicité féminine ! Nous échangeons sur la vie de famille, la place des hommes et des femmes. C'est dans ces moments là que je ne crois pas à la « distance » ou « neutralité » professionnelle.
Dans cet échange, je n'ai rien dit de ma vie personnelle mais par mon écoute j'ai essayé d'être en complicité, en solidarité entre femmes.
Sans perdre de vue la petite demoiselle qui digère son biberon dans les bras de sa maman et qui, par la même occasion, avale chacune de nos paroles. Et c'est à elle que je m'adresse, tout d'abord parce qu'elle nous écoute, et puis aussi que c'est elle qui représente l'avenir. Comme va-t-elle être élevée ? Quels seront ses modèles, ses références ? Quelle mère, quelle femme sera-t-elle à son tour ?
Et maman sourit : « C'est vrai que c'est nous qu'on leur fait le modèle. Si mes filles, elles acceptent pas de tout faire, et bien leurs hommes, ils changeront peut-être. Moi le mien c'est trop tard !! »
« Ça vaut quand même le coup de tenter le cadeau de la fête des pères ! Essayez pour voir, vous me raconterez ! »
Dans les rires, l'échange se fait léger...
« Toute petite demoiselle » s'est redressée, nous regarderons « pour qui ce petit bisou » et puis quelques planches de « beaucoup de beaux bébés ».
Maman est très attentive aux réactions de son bébé. «Les grandes, elles aiment beaucoup les livres, les histoires. Elles veulent toujours lui lire les livres de l'école. Moi je leur dis qu'elle est trop petite. Mais là, ce livre, il est bien pour les tout-petits. Je vois qu'elle regarde bien déjà, même tout bébé. Ils viennent d'où ces livres là ? »
Et la liaison se fait vers la bibliothèque du quartier et celle du centre-ville.
Et puis c'est le moment de partir à la consultation... au revoir, et bonne journée !